Je reprends le report avec la journée suivante, encore une fois bien chargée.
Lever relativement tardif (enfin, merci les corbaks), ptit-déj jap pour ma part à base de riz et de sashimi, et c'est parti pour une visite des jardins est du palais impérial ou Kôkyo Higashi Gyoen (les seuls jardins impériaux visitables à Tokyo). Ce coup-ci on ne se plante pas sur la date (ils sont fermés les lundis et dredis). Le palais en lui-même ne peut être visité que 2 jours par an, pour l'anniv de l'empereur le 23/12 et pour le nouvel an le 02/01.
Nous arrivons donc devant l'une des 3 portes des jardins est (Ote-mon), en passant sur les douves (cf photo des fortifs en page 10), pour un chouette parcours botanique, l'entrée est est gratos en plus.
Je vous laisse quelques photos de ces jardins, quelques moments mémorables, avec notamment une nounou avec une sorte de "jumbo-poussette", genre caddie, avec 5 ou 6 boud'chous debout, en combis roses et bleues, qui nous ont bien fait rire:
Une visite rafraichissante et apaisante au milieu du tumulte, qui nous donnera un bon avant-goût des jardins impériaux de Kyoto quelques jours plus tard, nettement plus pittoresques et plus proches de l'idée que je me faisais des jardins japonais. Bref j'y reviendrai le moment venu.
Début d'après-midi, nous retrouvons la Ginza Line pour remonter jusqu'à Ueno, son parc gigantesque et tous ses musées.
Mais avant cela, nous faisons un petit crochet par Ameyayokocho.
Kézako? Ameyakocho est un marché situé autour et sous les rames de la Yamanote juste autour de la station Ueno. C'était là que se situait le marché noir de l'après-guerre, et les Ricains y étaient très présents, d'où le nom. On y trouve de nos jours énormément de denrées alimentaires (forcément exotiques pour nous), des fringues et accessoires plutôt bon marché:
Direction le parc Ueno donc, après une chouette pause déjeuner (non surtout pas les kébabs d'Ameya-yokocho, et leurs turcs aguicheurs). Un après-midi ne nous suffira pas, nous concentrons donc nos visites en fonction de nos points d'intérêts. Un passage rapide au Tōshō-gū shrine, un temple shinto du 17ème, classé trésor national, édifié en l'honneur du Shogun Tokugawa Ieyasu, pour observer la porte et le temple de l'extérieur, les visites étant malheureusement en stand-by lors de notre passage, pour cause de restauration. Mes photos ne lui rendront pas assez hommages, contentons-nous de quelques Tori
A noter sur la gauche dans l'allée en repartant, la fameuse "flamme d' Hiroshima et Nagasaki", dont l'histoire dit qu'un japonais à la recherche de son oncle dans les ruines d'Hiroshima ait récupéré un débris encore incandescent et ait conservé la flamme. Pour le symbole, celle-ci aurait été entretenue içi avec une étincelle produite grace à une tuile de Nagasaki, pour commémorer les 45 ans des bombardements, en mémoire des victimes:
Nous traversons ensuite le parc vers le nord pour visiter le Tokyo National Museum, considéré communément comme le Musée du Louvre du Japon. Il est composé de plusieurs batiments mais nous n'avons visité que le Honkan, celui exclusivement consacré aux arts japonais. Il faut déjà compter plus de 2 heures rien que pour celui-ci, tant pis pour les autres arts asiatiques, mais le programme de la journée n'est pas terminé
Voici quelques photos, nous avons pu admirer de superbes armures de Samuraï, des poteries, estampes, paravents:
Nous avions prévu de passer la fin d'après-midi à faire du shopping dans le quartier de Nippori, connu par les expert(e)s pour être le grand quartier "textile/mode créateurs" de Tokyo. C'était le deal entre nous et nos geekdoms respectifs, les Mandarake pour moi, Nippori pour ma moitié.
Pour nous rendre à Nippori, situé au nord-ouest de Ueno, nous optons pour la promenade à pied plutôt que la sempiternelle Yamanote, pour une raison très simple: nous allons pouvoir traverser Yanaka.
Très très bonne idée: le quartier de Yanaka a gardé un aspect "typique" proche de l'idée que j'avais d'une quartier résidentiel japonais, proche en fait des nombreux dessins de maisons et de rues que j'avais pu scruter dans mes différentes lectures de mangas, surtout ceux des 80-90's. Ce côté authentique s'explique aisément par le fait que c'est l'un des rares quartiers de Tokyo à avoir "survécu" à la fois au tremblement de terre de 1923 et aux bombardements de la 2nde guerre mondiale. On y trouve beaucoup de constructions en bois, où s'entremêlent des mètres de cablages électriques (l'activité sismique de la région rendant bien évidemment impossible l'enfouissement des réseaux), et des plantes sauvages mais tellement exotiques pour nous:
Notre promenade nous emmène au cœur du gigantesque cimetière de Yanaka, nous avions du mal à réaliser que nous traversions un cimetière et de multiples autels. Le dernier des shoguns y est enterré.
Ce quartier mérite absolument une visite, même sans point d'intérêt majeur, de par son authenticité!! Nous en sommes ressortis étrangement apaisés.
Après la traversée de la Yamanote grace à une vieille passerelle surplombant la ligne, nous parvenons à Nippori et sa grande avenue quasiment exclusive aux boutiques de textiles et de créateurs. Peu de bancs pour moi et mes sacs
Nous terminons la journée, harrassés, comme d'habitude, sans passer par Shibuya ce soir, pour flaner dans Ikebukuro, mais cette fois du côté est de la gare, le quartier plus commerçant et animé. C'est là que j'ai pu m'essayer à une partie de One Piece Kings dans une salle d'arcade (enfin, un immeuble sur 7 étages en fait ^^):
Tiens j'allais oublier une petite anecdote qui va vous faire sourire aussi: Impossible de ne pas ressortir du complexe arcade sans une carte One Piece Kings. Je demande donc à un mec du staff comment obtenir une carte WanPisu Kingusu...gros blanc, il a pas l'air de comprendre, mais comme le japonais ne sait pas dire non, il va chercher l'info (ou fait semblant de le faire, ils sont très très forts pour ça) auprès d'un collègue. Je le vois donc entrer dans une petite pièce par une porte qui était cachée derrière un gros PLV d'un manga inconnu. Et là je le vois ressortir avec son collègue qui tient plusieurs WB dans ces mains pour aller recharger des vending machines!!!
Je rêvais pas, derrière cette porte se trouvait probablement le plus gros stock de WB de toutes sortes de licence de cardgame du moment que je ne verrai jamais de ma vie. Et que je n'ai pas pu voir vous vous doutez bien, cette porte étant barricadée à quadruple tour. Bref pendant un moment indéterminé j'étais comme Homer quand il songe à des donughts. Sérieux, imaginez la scène dans les années 90's et ce que pouvait bien receler ce type de pièce....
Jusqu'à ce que le mec revienne et m'explique péniblement qu'il fallait mettre 100 yens dans la borne OPK...Merci ça je m'en étais un peu douté. Mais ce n'étaient pas des cartes "en carton" que l'on obtenait via la borne. Je n'ai donc pas eu ma réponse, mais j'en ai appris un petit peu plus sur la vie d'une White Box.
Bonus: Funny Fact SP n°1 = La petite musique de 21h30Nous décidons donc de flâner dans un Tokyu Hands, ces gigantesques magasins sur 5 à 10 étages, où l'on trouve de tout, et surtout de n'importe quoi. Arrivés au dernier étage (papeterie, goodies mangas, etc.) nous n'en finissons pas de parcourir les rayons, hypnotisés par une petite musique qu'on pourra qualifier "d'ascenseur", accompagné de paroles en japonais, sur un ton enjoué et sympa. Au bout de quelques minutes, nous levons un peu les yeux et jetons un œil à l'étage, pour réaliser que nous étions seuls, hormis les 3 caissiers et celui qui devait être le "manager" de l'étage, qui nous jetaient des regards furtifs. Coup d'œil instinctifs vers la pendule = 21h45...Nous réalisons soudain que la petite musique sympa et les paroles veulent à tous les coups dire depuis 15 min "Il est 21h30, notre charmant magasin ferme ses charmantes portes, merci de bouger vos charmants petits culs, on a une charmante envie d'aller picoler dans les bars avec nos collègues". Les 4 employés attendaient gentiment qu'on se casse, mais n'auraient surtout pas eu l'outrecuidance de nous le faire remarquer (japanese style quoi). Sitôt nos achats payés, le manager nous accompagne dans l'ascenseur, appuie sur le bouton, nous raccompagne jusqu'à la grande porte d'entrée avec moult courbettes, que nous lui renvoyons évidemment, saupoudrées de sumimasen...
Qu'est-ce qu'on a ri.
Allez je m'arrête là pour aujourd'hui, au programme de la prochaine journée: le marché aux poissons de Tsukiji et ses best sushi ever, la croisière sur la Sumida (avec en featuring Leiji Matsumoto et Bandaï), Asakusa 2 le retour, des jardins toujours plus zens, etc.
Yattaaaa!