Effectivement on a vu quelques plaques d'égouts plutôt chouettes, mais pas peintes il me semble. Je n'en avais pas pris en photo en tout cas..
Je reprend le petit report du voyage avec la journée suivante, que nous avions souhaité axer sur la visite de musées à Roppongi...c'était sans compter sur les jours de fermeture hebdomadaires de certains musées, et sur la facheuse tendance qu'ont la plupart des grands musées Tokyoïtes à fermer une quinzaine de jours entre 2 expositions..
Direction donc la station Roppongi (ou Roppongi-Itchome peut-être) dès le matin. Roppongi est un quartier calme en journée qui abrite de nombreux musées et expositions plutôt contemporains, et qui devient plus mouvementé la nuit (nous n'avons cependant pas eu l'occasion d'y sortir en soirée). On y trouve de grands buildings, dont l'un des plus célèbres représentants est la Mori Tower:
L'une des particularité de cette tour est d'accueillir à ses pieds l'une des répliques de l'oeuvre "Maman" de Louise Bourgeois, qui fait toujours son petit effet:
La Mori Tower abrite également le Mori Art Museum, un superbe musée d'art contemporain, situé au 53ème étage. Il n'abrite que des expositions temporaires qui changent tous les 4 mois environ. Pas de bol pour nous, la prochaine expo commençait le 31 mai, nous y sommes allés le 20, nous étions donc en plein dans les 15 jours de fermeture pour préparation
Pour l'anecdote, c'est au Mori Art Center qu'avait eu lieu l'une des plus chouettes expos consacrées à One Piece au monde, supervisée par Oda himself, la
"ONE PIECE Exhibition ~Original Art × Movies × Experience ONE PIECE" entre mars et juin 2012.
Heureusement, la Mori Tower ne manque pas de ressources, elle est aussi célèbre pour la vue qu'elle offre depuis le 52ème étage, la Tokyo City View. De gigantesques baies vitrées sur 360 degrés, qui permettent de prendre conscience du gigantisme de la capitale:
Moyennant 500 yens de plus, vous pouvez aller vous promener sur le toit (enfin, vous devez suivre le parcours, avec le sempiternel gars qui vous propose la photo souvenir moisie à 1000 yens, à fuir). Pour avoir fait le "sky deck" de jour, l'intérêt est modéré. Par contre, le spectacle de nuit doit être merveilleux.
Du coup, après avoir admiré Tokyo de si haut et de façon si spectaculaire, nous ne sommes finalement pas allé à la Tokyo Sky Tower (autre point touristique culminant de Roppongi), ç'aurait été un poil redondant, et nous en avions déjà pris plein la tronche, pas besoin d'en voir plus.
Nous souhaitions également visiter le National Art Center, mais mauvais calcul, il était fermé le mardi................
Sans les musées, Roppongi de jour est un quartier peu attractif, où l'on a du mal à se repérer entre ces grands buildings. Il nous fallait changer nos plans pour l'après-midi. Direction le Chinese Cafe Eight, pas cher et bon, pour en discuter, dans un cadre...particulier:
Oui oui c'est bien une gigantesque teub. Quand à la cloche, elle est fendue, j'ai vérifié. A priori ça ne gène personne. Nous avons donc déjeuné tranquilou comme si de rien n'était, le fou rire à deux doigt d'éclater.
Tout ça pour opter pour le quartier d'Harajuku, à l'est de Shinjuku, comme plan B. Et quel plan B...Harajuku reste pour moi l'un des plus chouettes districts de Tokyo. Nous n'y avons passé que quelques heures, mais c'était sans doute l'après-midi à Tokyo le plus rempli et l'un des plus beaux en termes de souvenirs.
Direction le parc Yoyogi, l'un des plus vastes espaces verts de Tokyo, et son impressionnant Tori en cyprès:
Ce parc abrite le Meiji Jingu, haut-lieu du shinto et un des plus célèbres sanctuaire au Japon, où se déroulent entre autres de nombreux mariages traditionnels. J'ai particulièrement apprécié de part et d'autre de l'allée menant au sanctuaire dédié à l'empereur Meiji, une rangée de barils de Saké et de tonneaux de grands crus fançais, essentiellement des Bourgognes (edit après vérif), qui sont des donations (tous sont désormais vides à priori
):
Après le rituel de purification, içi:
on accède donc au sanctuaire:
Le temps d'une promenade, d'une prière et d'écrire quelques voeux sur l'ema et de l'accrocher au portique, et nous repartons vers l'effervescence d'Harajuku. Malheureusement, les jardins de l'impératrice étaient fermés lors de notre passage. Tant pis pour le champ d'iris.
En ressortant du parc Yoyogi par le célèbre pont où se réunissent des centaines de cosplayers le dimanche (bon de toute façon, on était mardi, donc osef), nous avons emprunté la fameuse Takeshita-Doori, que nous avons renommé affectueusement la "rue des ados", avec une flopée de boutiques délirantes. Rue à voir si vous en avez l'occaz, on va de curiosité en curiosité:
En tournant à droite au bout de cette rue, on arrive sur la célèbre Otomesando, souvent comparée à nos Champs-Elysées..Oui bon si on veut. Quelques boutiques valent le coup d'oeil tout de même (je reviendrai dans un Funny Facts n°2 sur l'étrange fascination des japonais pour la langue française et son utilisation parfois "approximative"
). Je pense notamment à l'oriental bazaar, ou à un fabuleux magasin de jouets, le bien nommé Kiddy Land. Allez juste une tof:
Nous voulions surtout arpenter Otomesando pour un musée, le Musée Ota, un petit bijou de musée consacré aux estampes, ou Ukiyo-e. Je n'ai malheureusement pas de photos à vous proposer, c'était interdit, mais c'était l'un des musées qui m'ont le plus marqué. Très petit, ambiance feutrée, des dizaines d'estampes de Hiroshige ou Hokusaï pour les plus connus, les explications sur la fabrication, bref, le meilleur moyen d'appréhender l'Ukiyo-e, pour ceux que ça intéresse un tant soit peu. M'enfin, ne serait-ce que par curiosité, ça vaut le détour.
Avant de repartir sur Shibuya (on aimait bien finir nos journées à Shibuya, c'est complètement dingue là-bas), une dernière ballade dans Harajuku via la Cat Street et ses boutiques de fringues et accessoires hipsters. Perso je suis pas un fan de mode, mais la moindre boutique attirait l'oeil ou l'oreille (architecture, déco, musique, accesoirement fringues, chapeaux, etc..).
Donc retour sur Shibuya:
Ses magasins à chats (non nous n'avons pas acheté de chaton), son mandarake
, ses disquaires, j'en passe.
Je m'arrête pour cette journée bien remplie, la prochaine fois ce sera Manurouchi, Nihombashi et Shibuya encore avec le mugi store et le mandarake, mais ces deux-là j'en ai déjà parlé donc ça ira plus vite