Voyage à Séoul

[juju93100]

Salut Flo !

C'était vraiment cool, Séoul ! J'ai pas eu le temps de poster d'autres photos ou de publier un compte-rendu, la fatigue arrivant vers la fin du voyage, puis les cours une fois rentré sur Paris qui se sont intensifiés.

Je pourrais toujours vous publier le compte-rendu de trois pages que j'ai rédigé à propos de ce voyage

[Kalis]

Je pourrais toujours vous publier le compte-rendu de trois pages que j'ai rédigé à propos de ce voyage

Ce serait avec plaisir, je suis friand de ces comptes rendus de voyages

[juju93100]

Voici mon compte-rendu officiel. Vous n'êtes pas obligés de tout lire, c'est très long. Mais s'il y a des intéressés, c'est pour vous que je partage ça :

Séoul. La Corée du Sud. Il s’agit d’un très bon choix de destination, pour plusieurs raisons. En effet, l’Asie est un continent comportant de nombreuses différences avec la France et l’Europe. De plus, il ne me serait jamais venu à l’esprit de partir visiter la Corée du Sud. Je suis un amateur du cinéma coréen, mais les pays vers lesquels je serais allé de moi-même sont Hong Kong et le Japon.

Aller à Séoul m’a permis de me trouver à l’endroit où se passent ces films que j’aime tant. Ces derniers m’avaient donné une image de la ville, j’ai pu confronter cette représentation à la réalité. J’imaginais une ville scindée en deux, avec d’un côté des quartiers d’affaires tapissés de grands bâtiments modernes en verre et de l’autre des quartiers résidentiels, avec seulement des petites épiceries éparpillées çà et là pour casser la monotonie des maisons identiques. Évidemment, ma vision de Séoul était biaisée par les types de films de que j’ai vus et par leurs besoins scénaristiques, mais elle s’est avérée être plus incomplète qu’erronée. Cette ville est d’une richesse incroyable. On y trouve donc les quartiers d’affaires et les quartiers pavillonnaires, mais on y trouve également des rues commerçantes animées même la nuit, des quartiers résidentiels populaires, la forêt, la montagne, ainsi que de nombreux bâtiments traditionnels. En effet, l’un des éléments les plus étonnants de l’univers architectural de Séoul est la présence de temples, palais et anciennes portes des murailles au milieu des immeubles modernes. La municipalité de Séoul mène depuis une dizaine d’années une politique de reconstruction d’édifices de style ancien. Cela peut rendre perplexe de s’approcher de ces bâtiments et de voir un aspect neuf et des matériaux actuels, mais il s’agit d’une action très intéressante qui montre qu’une ville peut se moderniser tout en rendant hommage à son histoire.

Les visites culturelles nous ont permis d’aborder ce pays dans lequel moderne et ancien se côtoient. Plusieurs palais immenses sont encore présents à Séoul. Ils sont aussi impressionnants que gigantesques : composés de multiples cours, de cours à l’intérieur d’autres cours, de bâtiments cachés derrière d’autres bâtiments, ils procurent un dépaysement total. J’ai également été marqué par l’animation de certains quartiers piétons. Séoul est une ville pour les voitures. Les piétons ne sont pas privilégiés. L’attente pour traverser est très longue, et une fois leur tour arrivé, un compte à rebours (20 à 30 secondes selon la largeur de l’artère) les pousse à se dépêcher. Cependant, les quartiers réservés aux piétons sont assez nombreux. Composés de plusieurs rues piétonnes, ils ont plus ou moins chacun leur spécialité. Le quartier Hongdae est connu pour ses magasins de vêtements et ses bars branchés, le quartier Insadong est le quartier touristique et le quartier Myeongdong est le quartier du shopping. Ils ont en commun d’être animés jusque tard la nuit, les magasins fermant très tard, tout comme les stands de nourriture. Séoul peut être appelée « la ville qui ne dort jamais ». Cependant, si le dernier métro n’était pas à minuit, il serait plus facile pour les touristes d’en profiter. Un autre élément m’a marqué. Les Coréens sont très portés vers le tourisme local. Les jours fériés, les rues commerçantes sont tellement bondées qu’il est impossible pour un groupe de plus de cinq personnes de ne pas se trouver séparé. Les temples et palais reçoivent aussi beaucoup de visites. J’interprète cela comme la volonté d’une instance politique coréenne de valoriser les monuments et autres lieux de sortie pour faire fonctionner l’économie intérieure, ce que les citoyens appliquent dès qu’ils ont du temps libre.

Les visites d’entreprises nous ont également appris énormément sur la culture sud-coréenne. Le fait que ce soit les entreprises françaises qui nous aient apporté le plus d’informations pertinentes n’est pas anodin. Il est possible qu’il y ait eu une incompréhension quant à la véritable raison de notre visite, mais je pense que les employés qui se sont entretenus avec nous n’ont pas voulu nous montrer les coulisses de leurs entreprises. Expliquer les méthodes de management appliquées en interne est peut-être perçu en Corée comme se dévoiler, cela doit avoir un rapport avec la pudeur que les Coréens ont hérité du confucianisme. À l’opposé, les intervenants de la Chambre de Commerce et d’Industrie Franco-Coréenne (FKCCI) et d’Asiance ont été loquaces sur la culture des Coréens en général, mais aussi sur leur culture au travail. Le mythe du Coréen qui travaille beaucoup plus que les français s’est brisé lorsque nous avons appris que le temps de travail englobait le petit déjeuner pris au travail, le dîner puis la soirée dans un bar entre collègues. Nous avons appris différents éléments culturels à propos de leur mode de vie, comme par exemple le fait que leur logement leur sert uniquement de lieu de repos. Ils préfèrent sortir qu’inviter leurs amis. La dernière visite d’entreprise, chez Asiance, est celle que j’ai trouvée la plus intéressante. Le fondateur de la société nous a expliqué le contexte numérique en Corée du Sud, et comment y est utilisé Internet avec les acteurs locaux (le moteur de recherche Naver, le réseau social Cyworld et l’application de messagerie sur smartphone KakaoTalk).

Ce voyage aura été bénéfique à de nombreux niveaux. Il nous aura permis de nous confronter à la culture asiatique selon différents aspects. Séoul était peut-être la meilleure ville pour cela. En effet, c’est une ville qui mêle le moderne et l’ancien. En plus d’être moderne, elle est même futuriste. Au niveau des technologies, elle nous montre où nous en serons dans un ou deux ans. De plus, à la croisée des cultures chinoise et japonaise, la Corée du Sud est le parfait compromis pour quiconque ne peut pas visiter toute la région de l’Asie de l’Est. Ensuite, ce voyage nous aura permis de nous constituer véritablement en tant que groupe, avec une histoire et des expériences communes. Nous avons enfin créé notre identité. Nous sommes la promotion Séoul.

[Kalis]

Merci pour cette analyse, c'était donc un voyage dans le cadre pro, pas toute les boîtes qui peuvent se le permettre, c'est bien

[juju93100]

Pas vraiment dans un cadre professionnel, j'y suis allé avec la fac, dans le cadre de mon Master 2 professionnel. Histoire de découvrir des différents modes de management à l'étranger. Et puis c'était surtout un moyen déguisé pour nous faire former un groupe, histoire de créer une promo soudée afin de se créer des contacts pour le futur.

[Kalis]

J'oubliais qu'il y a des jeunes qui étudient encore ^^

[rastali]

Très bien écrit ce compte rendu, et très interessant. Tu l'as écrit pour la fac ou pour nous ? En tout cas, tu arrives à me donner envie d'y aller

[juju93100]

C'était pour la fac. On nous a demandé à chacun de rédiger un compte-rendu de deux-trois pages histoire de justifier le voyage auprès du département qui en a financé une partie.

[ryugaa]

Oh t es dans le management juju?! t as dja gérer des équipes ? bon courage, c est pas forcément facile, je sais de quoi je parle :p

[juju93100]

Non je suis dans la communication, mais vu que je suis en Bac+5, il y a de très fortes chances qu'à l'avenir il m'arrive de gérer des équipes.